Pour la commémoration de l’Armistice du 11 novembre, Alexandre, animateur patrimoine à l’Office de Tourisme Vallées d’Opale, vous propose 4 brèves qui se sont déroulées durant la première guerre mondiale sur le territoire pour rendre hommage aux soldats tombés au combat
Le soldat inconnu britannique à Saint-Pol sur Ternoise
Dans la nuit du 7 au 8 novembre 1920, deux ans après la fin de la grande guerre, plusieurs corps de soldats de l’empire britannique sont rassemblés à Saint-Pol-sur-Ternoise. L’Empire britannique a décidé de créer un symbole pour commémorer le sacrifice de ses soldats.
Le gouvernement veut créer une tombe dans la nécropole royale de Westminster pour un soldat inconnu représentant le sacrifice de l’ensemble des hommes tombés au combat.
C’est à Saint-Pol que pendant cette nuit du 7 au 8 novembre le général de brigade L.J Wyatt, les yeux bandés, désigne au hasard le cercueil d’un soldat inconnu qui devient ainsi le symbole du sacrifice de milliers d’hommes.
Depuis 1995 une stèle, se trouvant place de Verdun, face à la gare, rappelle cet événement.
Le cercueil du soldat inconnu
Cérémonie de commémoration
Cérémonie de commémoration (2)
Le Monument aux morts de Frévent
Après la fin de la Première guerre Mondiale, les communes de France décident d’honorer leurs enfants morts sur le front en couvrant le pays de monuments.
C’est le cas de Frévent qui en 1921 inaugure son monument aux morts à côté de l’église Saint Vaast. Ce monument représente un poilu victorieux portant dans sa main droite une couronne de lauriers, symbole de victoire, et tenant de sa main gauche son arme. Pendant la Seconde guerre Mondiale, ce soldat de pierre fait de nouveau face à la guerre et au bombardement.
En juillet 1944 la ville est bombardée et l’église Saint-Vaast complétement détruite, le monument aux morts échappe miraculeusement à cette destruction et seule sa main gauche est légèrement endommagée.
Le monument aux morts de Frévent
La grotte de Bucamps, hameau d'Azincourt
En 1914, les 25 soldats du contingent du hameau de Bucamps sont réunis avec leur famille dans l’église de leur paroisse.
Ils font le vœu de construire une réplique de la grotte de Massabielle (grotte de Lourdes) s’ils reviennent vivants de la guerre. Le miracle se produit et les soldats de Bucamps reviennent tous vivants des quatre années de conflit.
En 1921, cette chapelle est érigée et depuis chaque année une neuvaine se tient en remerciement de la protection particulière dont a bénéficié le hameau. Chose encore plus surprenante, les sept hommes qui quittent le village pour la Seconde guerre Mondiale survivent aussi à ce conflit, de même que les cinq qui participent à la guerre d’Algérie.
stèle commemorative
La réplique de la grotte de Massabielle (grotte de Lourdes)
stèle commemorative (2)
La Reine en visite à Hesdin
Lors de la Première guerre Mondiale, Hesdin se trouve à quelques dizaines de kilomètres du front, c’est là que les soldats blessés au combat sont rapatriés par train entier. Hasard du calendrier en 1913 la Croix Rouge avait sollicité un local auprès de la commune pour y installer un hôpital militaire en cas de conflit.
Dès septembre 1914 cet hôpital militaire voit le jour. Il est spécialisé dans les blessures oculaires, lesquelles sont plus fréquentes dans ce conflit, du fait de l’utilisation de gaz et les éclats d’obus.
En 1917, la reine d’Angleterre, vient en visite dans la ville qui accueille de nombreux soldats britanniques. A la fin de la guerre l’armée britannique offre un tank à la ville en remerciement du bon accueil de la population hesdinoise à fait aux troupes britanniques.